JACQUES BAGE
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SELECTED WORK
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ANGELO VULLO
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Cette peinture s’est développée un temps selon divers motifs décoratifs. Mais elle ne s’y limita nullement. Comme pour bon nombre d’artistes de la modernité (depuis Matisse jusqu’à Wim Delvoye, en passant par Christopher Wool) l’usage des arts décoratifs d’Orient ou d’Occident est ici le moyen d’accéder à une force de l’art que les images ne procurent pas, ou rarement.
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Ensuite, Angelo intensifia son décorum pictural en termes de réseau. Ce dernier étant à vrai dire aujourd’hui, l’incarnation la plus vive des trames anciennes de la mosaïque et de la tapisserie. Grande maturité de cette peinture et correspondance même dans la recherche et la durée avec les technologies de notre temps. Les réseaux d’Angelo Vullo m’apparaissent comme les textiles minéraux d’un vaste entrelacs pixellisé. Quelque chose d’ancestral et de nouveau, comme si Seurat, Klee, Byzance, Mondrian, Bonnard et quelques autres pouvaient ici être relus.
Le décoratif, en effet, est une voie royale de l’abstraction. On y géométrise le sensible sans pour autant le soustraire au plaisir d’un chacun. Les Primitifs le savaient, y encourageant une écriture visuelle collective. En quelque sorte, Angelo Vullo expérimenta là sa peinture comme une sorte de milieu. Le spectateur ne la regardait pas à distance mais selon une sorte de corps-à-corps avec une couleur florale.
​ Pierre Sterckx, 2013
JACQUES BAGE
Répliques chromatiques
Explorateur infatigable de la couleur, Jacques Bage remise ses effets de transparence pour ne conserver que la substance. À travers ces réseaux d’aplats, il nous confie toute la fascination qu’il nourrit à l’égard de ces couleurs qui dégagent unanimement une puissance expressive. Livrant un condensé de l’histoire de la peinture tout en écrivant de nouveaux développements, le peintre s’inscrit dans la tradition de quelques néo-impressionnistes qui portèrent allégeance à la loi du contraste simultané des couleurs énoncée par Eugène Chevreul. Ce dernier affirma, en substance, que le ton de deux plages de couleurs de dimension suffisante paraît plus différent lorsqu’on les observe juxtaposées que lorsqu'on les observe séparément. Et c’est finalement dans ce va-et-vient de contrastes divers et variés - chaud/froid, clair/obscur, complémentaires, saturé/délayé - que l’artiste conduit notre regard. Fidèles aux théories chromatiques des anciens, ces couleurs gagnent à évoluer ensemble, se répondant en de multiples répliques inattendues. Les unes se taquinent tendrement, les autres se confrontent vigoureusement. Plus étonnante encore, la palette investie. Chaleureuse et audacieuse. Jacques Bage joue, jongle, s’amuse… Il expérimente et manipule avec une verve et une jeunesse sans pareille les roses tendres et les jaunes safran. Et que dire de ces harmonies de verts qui espèrent ?
Plus méticuleux que jamais, le peintre explore, encore et encore, le même schéma de composition. Une formule efficace, que certains jugeront simple ou naïve, qui impose néanmoins une réelle rigueur. Jacques Bage reproduit cette structure, et ses ingrédients récurrents, dans un travail de répétition qui confirme sa détermination. De toile en toile, on saisit la volonté d’asseoir son sujet en basant toute sa composition sur une teinte forte. Aussi, ces enchâssements d’horizontales et de verticales ne sont qu’un entrelacs de courbes extrêmement douces. Douces comme autant de caresses. Douces comme une légère vibration ou ondulation qui nous berce.
Entre symboles d’élévation et lignes d’horizon, il est tentant - et toujours confortable - de chercher quelques interprétations. Et s’il n’y en avait pas ? S’il était plus sage de s’extraire de toutes ces tentatives pour plonger dans la couleur ? L’artiste - qui porte avec une élégance stupéfiante ses quatre-vingt printemps - traduit l’énergie vitale qui l’anime. Peut-être manipule-t-il, inconsciemment, les principes de la chromothérapie ? Seule certitude : Jacques Bage use et abuse de couleurs qui revitalisent le corps, régénèrent le cœur.
Gwennaëlle Gribaumont, mars 2022
Historienne de l’art spécialisée en art contemporain.
Critique d’art dans les pages d’ArtsLibre (La Libre Belgique), de COLLECT AAA et de L’Éventail.
AGRA - 80 x 80 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | QUIROGA - 154 x 115 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | TENERIVE - 130 x 130 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | MYLAPORE - 150 x 150 cm - Acrylic on canvasAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 |
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BANGALORE - 150 x 150 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | MAHINA - 80 x 80 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | MODON - 100 x 100 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | SARONIDA - 130 x 97 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 |
KARIKAL - 150 x 150 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | TAMPICO - 38,5 x 38,5 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | OCCOBAMBA - 150 X 150 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 | SATILLO 36/22 - 38,5 x 38,5 cmAcrylic on canvas Jacques BAGE 2022 |
TRAPANI 17/20 - 38,5 x 38,5 cmAcrylic on canvas 2020 | POHANG - 38,5 x 38,5 cmAcrylic on canvas 2021 | MOKA 20/21 - 38,5 x 38,5 cmAcrylic on canvas 2021 | Jacques BAGE 2019TIPAVAI- 120 x 90 cm Acrylic on canvas |
Jacques BAGE 2019HANAMENU - 50 x 60 cm Acrylic on canvas |